Tu as probablement remarqué qu’on peut utiliser certains outils (à peu de chose prêt) aux différents stades d’une production musicale que sont :
– le sound design (la création des sons, des instrus, avec des techniques de sampling, de synthèse additive / soustractive / FM…),
– l’arrangement (séquencer tes boucles instrumentales pour constituer la track dans sa globalité),
– le mixage (optimiser chaque piste instrumentale pour obtenir un rendu propre et optimal),
– le mastering (pour t’assurer que ton morceau sonnera bien sur les différents supports, comme des enceintes d’une chaîne hi-fi, d’une sono, d’un lecteur MP3…).
Par contre, on va utiliser et régler ces outils de manière très différente en fonction de l’usage qu’on en fait (et donc en fonction des stades cités précédemment).
Pour illustrer ça, on va prendre pour exemples l’utilisation d’un equalizer (EQ) et d’un compresseur…
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Utiliser un EQ et un compresseur en sound design
Quand tu fabriques tes instrus (par exemple, pour créer ta propre banque de sons persos, comme expliqué dans la formation ‘Ton Usine à Instrus JAMAIS ENTENDUS AILLEURS‘), tu peux te permettre d’y aller à fond sur les réglages !
C’est-à-dire que tu peux très bien booster / diminuer violemment une plage de fréquences avec un EQ (+ 19 db ? why not)…
… tout comme tu peux compresser fortement le son, quitte à complètement déséquilibrer (voire défoncer) le signal d’origine !
L’idée à ce stade c’est de ‘sculpter’ ton son comme bon te semble…
… donc lâche-toi, y’a pas vraiment de règles ou de bonnes pratiques : tant que ça sonne bien, c’est OK ! 😉
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Utiliser un EQ et un compresseur en arrangement
Là, on se modère un peu plus sur les réglages d’EQ et de compresseur.
A cette étape de la compo, tu peux utiliser des EQ et des compresseurs sur certaines pistes instrumentales…
… c’est pas du tout obligatoire, donc à toi de voir si c’est pertinent de le faire ou pas.
Le but c’est de te rapprocher d’un rendu proche de celui qu’on pourrait en attendre après que ta track soit mixée (le peaufinage des détails en moins, évidemment !).
Par exemple, je te recommande de filtrer tes instrus dans le bas du spectre pour éviter des conflits dans les fréquences…
… idem dans le haut du spectre, bien que ça soit un peu moins problématique.
Tout ça, on le voit en détails dans la Méthode SHURIKEN (https://members.la-guerre-des-potards.com/formation-production-musicale-shuriken) : je te montre exactement quand et quoi faire pour te rapprocher du résultat que tu souhaites obtenir.
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Utiliser un EQ et un compresseur en mixage
En mixage, la démarche est différente !
On va travailler de manière bien plus fine, plus précise et plus subtile qu’en phase de compo.
Le but ici c’est de faire en sorte que chaque instru trouve bien sa place dans le mix global…
… donc on travaille les EQ et les compressions en contexte, c’est-à-dire toujours en fonction des autres pistes instrumentales.
On résonne de manière globale si tu préfères (bien qu’on ajuste chaque piste instrumentale indépendamment les unes des autres).
Les VST peuvent être un peu différents que ceux utilisés en sound design ou en arrangement, afin de mieux répondre à nos exigences.
Par exemple, on peut préférer un EQ en phase linéaire pour éviter de ‘colorer’ la piste sur laquelle il est appliqué…
Utiliser un EQ et un compresseur en mastering
Alors là, on est au stade ultime en terme de besoin de précision / finesse / subtilité !
A tel point que je recommande à mes Padawans qui suivent la Méthode SHURIKEN de déléguer le mastering à un ingénieur en studio, car il a :
– des enceintes très haut de gamme, parfaitement adaptées à ce travail minutieux qu’est le mastering…
– une pièce traitée au niveau de l’acoustique (et on parle pas de coller 3 pauvres bouts de mousse au mur lol !!!)…
– du matos de mastering très haut de gamme, en analogique et / ou en numérique (compresseurs, EQ, mais aussi saturations, limiteurs, sommateurs…)…
– une bonne expérience du métier…
– une excellente oreille affûtée pour ce type de travail.
En mastering, on peut utiliser un ou plusieurs compresseurs suivant notre besoin (bus comp, multibandes…), et choisir LE modèle spécifique pour obtenir exactement le son qu’on veut.
Concernant l’égalisation, on peut s’en servir pour apporter les dernières micro-corrections au niveau des fréquences, et / ou pour travailler la stéréo (notamment dans le haut du spectre).
Voila, j’espère que ces infos vont t’éclairer un peu, et t’aider à bien choisir tes plugins et tes réglages en fonction de la situation ! 😉
Si tu veux que je t’accompagne pour te mettre sur les rails de la production musicale une bonne fois pour toutes, pour que tu puisses créer tes morceaux sur demande, et devenir pleinement autonome et indépendant, on peut en discuter par téléphone…
=> Tu peux prendre RDV avec moi en calant une date sur cette page : https://members.la-guerre-des-potards.com/formation-production-musicale-shuriken