Si vous comptez aller plus loin que du mix « traditionnel » sur deux platines, ou si vous voulez vous démarquer des autres DJs, ajouter des éléments à votre configuration de mix peut vous ouvrir pas mal de portes.
Utiliser un boîtier d’effets externe, un sampleur, un clavier… en plus des vos platines CD, vinyles ou de votre logiciel DJ vous fait passer à une autre dimension ! 🙂
Aujourd’hui, on va s’intéresser au potentiel que vous apporte l’ajout d’une boîte à rythmes (« drum machine » en anglais) à votre matériel DJ.
>> Pour info (si vous ne savez pas trop ce que c’est) : une boîte à rythmes est une machine (ou un plugin / « VST » si on est sur ordinateur) qui reproduit des sons de percussions uniquement.
Vous pouvez alors sortir des instrus de batterie classiques (grosse caisse, caisse claire, hit hat…), mais aussi, des fois, des percussions moins habituelles (conga, steel drum, kettle drum…).
Et vous pouvez calibrer ces instrus synthétisés pour leur donner l’impact, la « couleur », la forme que vous souhaitez (réglage de l’envelope ADSR, ajout d’effet comme de la distortion…).
Les notes de ces instrus peuvent être lues en boucles (de 4 mesures à 4 temps généralement) grâce au séquenceur intégré.
Voici donc comment vous y prendre, et ce que vous pouvez faire avec une boîte à rythmes :
Comment ajouter une boîte à rythmes à votre setup DJ :
Si vous n’avez pas de boîte à rythmes et que vous envisagez de vous en prendre une, regardez ce que fait Roland, notamment leurs légendaires TR-808, TR-909 et autres, mais aussi leur contrôleur DJ / boîte à rythmes DJ-808…
Sachez que si vous n’avez pas une « vraie » boîte à rythmes mais que vous avez un sampleur, ça peut très bien fonctionner aussi (surtout avec une brute de combat comme le Toraiz SP-16!!!).
Vous pouvez tout simplement vous créer une banque de samples qui ne seront que des percussions, et jouer avec via votre sampleur physique ou virtuel 😉
Il vous faut maintenant intégrer ce nouvel élément dans votre config DJ, c’est-à-dire en complément de vos platines / decks déjà présents.
Le top c’est d’avoir une table de mix 4 voies, sur laquelle vous allez dédier l’une d’entre elles à la boîte à rythmes.
De cette manière, vous pourrez profiter des fonctionnalités habituelles sur cette voie (line-fader, EQ, filtre ou effet suivant votre table de mix).
Certaines tables de mix deux voies vous permettent quand même d’ajouter une troisième source sonore, même si les possibilités sont restreintes.
Par exemple, sur la Nuo 2.0, vous avez les deux voies habituelles (avec line-fader) pour mixer, et vous avez aussi une troisième voie sans fader, avec des EQ limités, mais qui convient très bien pour une boîte à rythmes 😉
Check ça aussi, c’est du lourd : Matériel DJ : avantages et inconvénients des différents supports
Mixer avec une boîte à rythmes :Mixer avec une boîte à rythmes :
Voici des idées et des astuces pour développer votre façon de mixer en allant au-delà de ce qu’on voit habituellement :
– Caler le tempo de vos morceaux sur les boucles d’instrus de la boîte à rythmes : cela vous donne un repère stable, répétitif, facile à utiliser si vous débutez en mix 😉
– Booster les rythmiques de vos morceaux en les complétant avec celles produites par votre boîte à rythmes : vous pouvez « renforcer » un kick un peu faiblard, ou enrichir les cymbales d’origine de vos tracks…
Vous pouvez faire des « pseudo double drops » : quand le drop du morceau arrive, vous le renforcez avec des percus de la boîte à rythmes, histoire de maximiser son impact sur le public 🙂
– Rallonger certains passages de vos morceaux (breaks, intros, outros…) par des sections rythmiques issues de votre machine : pour faire évoluer l’énergie de votre set DJ différemment, pour tenir votre public en haleine…
– Créer des effets de montée en pression avec des roulements de kick, de snare, de clap ou encore de hit hats créés par votre boîte à rythmes : avant un gros drop, ou encore en arrivant sur un break…
– Enrichir vos tracks avec des percussions originales, étrangères, ou d’un autre style musical :pour ajouter votre touche perso.
– Faciliter les transitions d’une track à l’autre, surtout si elles ne sont pas compatibles en terme de tonalités…
Par exemple, vous pouvez enchaîner : track 1 sur platine -> boucles de percussions sur boîte à rythmes -> track 2 sur platine.
Si vos deux morceaux ne peuvent pas se mixer harmoniquement, c’est pas grave car ils seront « séparés » par le passage percussif (de votre boîte à rythmes), qui, par définition, sera (presque) neutre en terme de tonalité 😀
=> Plus d’infos sur le mix harmonique dans le cours n°3 de la formation DJ « Padawan » où je vous détaille mon système complet pour enchaîner des morceaux sans conflit de tonalité…
– Eviter des « croûtes » : si vous n’avez pas le temps d’enchaîner sur le titre 2, vous pouvez lancer une boucle issue de la boîte à rythmes à tout moment pour vous sauver la vie, car vous avez pris soin de toujours garder le tempo et les phrases musicales calés 😉
Enjoy ! 😉