Quand vous composez un morceau de musique (ou une partie d’un live set), vous avez sans doute remarqué qu’il y a plusieurs niveaux de “peaufinage”…
C’est-à-dire qu’on commence généralement par créer une “base globale” de l’arrangement dans les grandes lignes, puis on va améliorer petit à petit un truc par-ci, un truc par là…
On peut ainsi distinguer trois étapes successives (à suivre dans l’ordre pour ne pas perdre de temps) que voici :
Composer la base de l’arrangement :
L’idée comme on vient de le voir c’est de d’abord poser une base d’arrangement qui va durer tout le long du morceau.
Cette base est construite en vous servant des instrus élémentaires, c’est-à-dire ceux qui sont importants et souvent utilisés dans le morceau.
Vous pouvez avoir créé un motif de base avec ces instrus sur une durée de 4 patterns (c’est-à-dire 4 boucles de 16 temps), puis avoir copié / collé ce motif tout au long du morceau.
Ensuite, vous avez pu supprimer les instrus non voulus à différents endroits afin de créer l’évolution rythmique et mélodique…
Cette base d’arrangement, elle peut être assez simple, presque rudimentaire en fonction du nombre d’instrus que vous comptez faire intervenir, et selon comment vous voulez les faire jouer.
Mais cette base doit être propre, c’est-à-dire que vos samples, vos générateurs ou tout autre type de son doit être clair, sans bruit de fond, et parfaitement calé sur les temps musicaux.
Une fois que vous avez fini cette base d’arrangement, 80% de votre compo est terminé.
Peaufiner l’arrangement :
Vous avez maintenant une base propre mais sans doute trop “linéaire”, répétitive, ou monotone…
Vous allez peaufiner les différents passages de votre compo comme les breaks, les build-ups, les drops, l’intro, l’outro…
Le but est alors de créer quelque chose de plus vivant, de plus original, plus “sophistiqué”, plus travaillé quoi 🙂
Vous pouvez par exemple varier le rythme de vos percussions sur certaines mesures (notamment en fin de patterns, sur les 4 derniers temps).
Vous pouvez ajouter des FX “uplifters” (comme ceux que je vous offre dans le Pack de Bienvenue) pour faire monter la pression.
Ou encore des FX “downlifters” pour marquer le début d’une boucle, par exemple sous forme d’explosion (ça marche bien sur des drops ça 😉 ).
Vous allez aussi chercher à accentuer certaines particularités de votre compo, par exemple un jeu sur le kick avec différents traitements (disto, filtre, cut-off…).
Pour cela, vous pouvez retirer du mix certains instrus juste sur 1 à 4 temps musicaux, afin de mettre en avant l’élément sur lequel vous jouez 😉
Enfin, vous pouvez ajouter des effets pour embellir vos instrus : delay ou reverb sur des mélodies ou des voix, distorsion sur du kick et / ou de la basse…
Ces jeux et traitements, vous pouvez les activer et les désactiver de manière brusque ou progressive selon votre envie grâce aux automations.
Voila, votre arrangement est peaufiné, votre compo est prête à 95%…
Créez de la magie :
Plus on avance dans le peaufinage, et plus ça devient délicat et méticuleux !
Pour cette dernière étape, vous avez maintenant un arrangement qui est très bien, propre, et qui serait légitime, crédible si vous deviez le jouer tel quel devant un public (en mettant bien sûr de côté les aspects liés au mastering !).
Les 5 derniers pourcents vont faire la différence entre un arrangement qui est très bien et une véritable oeuvre d’art…
C’est en quelque sorte le “petit plus”, les détails qui, une fois cumulés, vont magnifier votre track !
Vous allez donc travailler sur des sons, des aspects, des traitements qui sont moins importants, moins présents, moins audibles.
Quelques idées :
– ajouter des FX ou des sons qui interviennent de manière occasionnelle, voire qu’une seule fois dans le morceau.
– Ajouter ou modifier des traitements de manière, là aussi, ponctuelle.
– Renforcer l’harmonie et la cohérence de vos pistes par différents moyens, afin d’avoir un “tout” plus homogène, fluide et naturel.
– Renforcer les émotions que vous voulez transmettre.
Quand vous avez fait tout ça : BRAVO, votre compo est finie à 100% 🙂
Vous avez fait les efforts nécessaires pour un bon peaufinage, vous devriez être content et fier de vous.
Votre track est alors prête pour passer à l’étape du mixage, puis du mastering… 😉