Chaque DJ a sa propre façon de mixer, qui se rapproche plus ou moins de celle des autres…
Mais il y a deux approches qui sont complètement opposées, à l’extrême :
1/ La première orientée « manipulations en temps réel » : qui consiste à appliquer des techniques de mix sophistiquées aux platines.
2/ La deuxième orientée « manipulations simplifiées » : qui consiste à enchaîner des morceaux de la manière la plus simple et la plus fluide possible.
Votre style à vous (ou celui que vous voulez développer) se situe probablement entre ces deux approches.
Les voici en détails :
Appliquer des techniques de mix avancées :
L’idée c’est de s’amuser en se servant du matériel de mix comme des instruments de musique (ou presque !), et d’en exploiter pleinement le potentiel…
Il ne s’agit pas de juste enchaîner les morceaux, mais de vraiment ajouter votre « grain », votre savoir-faire technique pour exprimer votre « personnalité musicale », votre propre style.
Vous pouvez par exemple :
– Effectuer des transitions enchaînées à vitesse extrême.
– Faire des scratches de fou.
– Faire des « cuts » aux faders et / ou au cross-fader en rafales.
– Faire des spin-backs (wool-ups) continus / répétés.
– Jouer en « finger drumming » avec les touches de Cues / Hot Cues.
– Jouer du synthé en parallèle que vous mixez.
– Mixer sur 3 ou 4 platines (ou decks si vous êtes sur logiciel DJ).
– Ajouter des effets complexes à vos mixes.
– Lancer / sortir des boucles à la volée.
– Appliquer des variations de tonalités en vous servant du pitch.
– Scratcher sur deux platines en même temps.
– …
Et si vous êtes chaud, vous pouvez combiner des techniques de mix sophistiquées entre elles : finger druming sur Cues + effet, scratch + effet… 😀
>>> Si vous voulez découvrir des techniques de mix avancées (et les maîtriser facilement), vous allez en trouver détaillées sur cette page…
Un excellent DJ pour illustrer cette approche du mix est Quentin Mosimann !
C’est vraiment un MONSTRE aux platines…
>>> Démo d’un set de DINGUE avec des techniques de mix avancées (WARNING : si vous n’avez jamais vu ce qu’il fait aux platines, vous allez manger une GROSSE CLAQUE !! ^^ ) :
Le truc avec cette approche impressionante c’est qu’elle demande d’avoir un bon niveau technique, et d’accepter de prendre des risques quand vous êtes en public…
Mais quand ça fonctionne, votre public vous pouvez le rendre FOU ! 😉
Le mix orienté simplicité :
Là, l’idée c’est de se servir du matériel de mix pour assurer une fluidité harmonieuse dans l’enchaînement des morceaux tout au long d’un DJ set, de manière simple, facile, « Playskool » 🙂
Sans se prendre la tête avec des trucs compliqués à faire en « temps réel » (pas de boucles en live, de scratches, de cuts de furieux aux faders…), comme c’est le cas pour l’approche précédente.
L’attrait de la simplicité pour mixer (et assurer) en public facilement, c’est ce qui me correspond le plus depuis mes débuts.
Le but est de limiter le stress au maximum quand on mixe devant un dancefloor, et de sortir un set propre même si on est fatigué, et / ou en contexte difficile (acoustique pourrie, matériel défectueux…).
Pour vous démarquer des autres DJ et affirmer votre côté unique avec cette approche orientée simplicité, vous pouvez travailler sur l’aspect de la production musicale, en créant vos propres morceaux.
Mixer vos propres compos c’est un truc ÉNORME en terme de potentiel !
Vous pouvez :
– Créer des tracks et / ou des intros « sur-mesure » pour vos DJ sets.
– Créer plusieurs morceaux en choisissant des tonalités compatibles entre elles pour les mixer harmoniquement.
– Créer plusieurs morceaux au même tempo pour vous éviter d’avoir à caler, et ainsi gagner du temps et de la précision pendant vos mixes.
– Créer des ré-éditions / mashups / remixes de vos morceaux, ou de tracks connues du grand public
– …
La force et l’originalité musicales, je préfère les travailler « à tête reposée » en studio en créant mes morceaux (ma « matière »), et mettre tout en oeuvre pour me faciliter la tâche une fois aux platines en public ^^
C’est un peu l’approche du producteur qui veut ensuite mixer ses tracks…
Martin Garrix (l’un des plus grands DJ / producteur au monde) fonctionne de cette manière :
– Il assure le passage d’un morceau à l’autre de manière simple (pas besoin de 3 ou 4 platines), pertinente (respect des structures musicales, des volumes…), efficace (transitions courtes sur 1 ou 2 boucles de 16 temps).
– Pendant ses mixes, il applique quelques effets pas trop compliqués à gérer.
– Sa prise de risques en live concernant les techniques de mix est minimale.
– Il valorise les morceaux qu’il joue (les siens ou ceux d’autres artistes) en les faisant s’exprimer de la meilleure manière possible…
Sans chercher à rajouter des trucs sophistiqués par dessus pour s’amuser, manipulations qui risqueraient de nuire à la « musicalité » d’origine.
>>> Démonstration d’un DJ set axé sur la simplicité :
A vous de trouver le compromis qui vous correspond le mieux entre ces deux approches…
Bon mix ! 😉