Evidemment, maîtriser des bonnes techniques de mix est essentiel pour devenir un DJ talentueux…
Mais, dans certains cas, ce n’est pas indispensable pour faire danser votre public !
Et, dans d’autres situations, le fait d’être moyen ou mauvais en technique DJing peut être « excusable« …
Voici pourquoi :
Vous animez des événements
Si vous animez des mariages, vous devez passer des titres qui peuvent être très très différents les uns des autres, et qui ne sont pas du tout mixables ensemble !
Essayer de passer de « La Danse des Canards » à du Johnny Hallyday de manière fluide et inaperçue relève plus que du défi ! 😀
Vous ne devez alors pas chercher à caler le tempo (dans la majorité des cas), et vous pouvez oublier les techniques de mix basées sur des manipulations aux EQ (basses, médiums, et aigus).
L’idée c’est d’enchaîner vos titres généralement en fondus progressifs, en attendant la fin du morceau 1 avant de lancer le début du morceau 2, tout simplement.
Le choix des titres à jouer, critère primordial à bien gérer dans tout type de set DJ, se fait en grande partie en fonction des goûts du public.
On ne vous en voudra pas si votre technique DJ n’est pas irréprochable, les gens s’y attendent, ce n’est pas un critère de jugement pertinent pour votre prestation !
Vous débutez en DJing
Vous ne pouvez pas être DJ débutant ET DJ pro en même temps !
Si vous mixez quand même en public, vous pouvez rester très humble à ce sujet, et annoncer clairement que vous débutez… Au moins les gens seront avertis, et ne vous en voudront pas si vos enchaînements ne sont pas parfaits 😉
Dans ce cas-là, pas de panique, vos techniques de mix s’amélioreront au fur et à mesure que votre expérience grandira.
Si vous voulez gagner du temps sur cet aspect, vous pouvez jeter un œil dès maintenant au cours DJ n°2 de la Formation Padawan (dédié aux techniques de mix) en cliquant ici.
Vous découvrirez comment maîtriser rapidement les techniques de base comme le fondu progressif, le « cut sec » calé sur le tempo, le « wool-up » et le « motor-off » synchronisés sur les boucles de 16 temps, ou encore comment choisir la bonne technique de mix en fonction de votre style musical…
En attendant d’être impeccable là-dessus, vous pouvez vous concentrer sur le choix de vos titres et des passages à mixer.
C’est bien plus important et prioritaire dans votre apprentissage du Mix ! 😉
Vous composez vos propres morceaux
Si votre kiff c’est avant tout de composer des titres avec un studio virtuel (FL Studio, Cubase, Ableton Live…), comme je vous comprend ! 😀
C’est une discipline passionnante et prenante, MAIS si vos bébés restent timidement rangés dans votre ordinateur, ou qu’ils sont justes diffusés via internet, c’est dommage…
Le top c’est quand même de pouvoir les jouer vous-même en public… et c’est vraiment le pied ! ^^
D’une part parce que vous partagez directement votre travail et votre vision de la musique, mais aussi parce que vous voyez clairement comment votre public y réagit !
Si cette approche vous motive, vous pouvez alors apprendre les bases du DJing sans la prétention ni la volonté d’exceller dans ce domaine, mais juste pour pouvoir jouer vos morceaux en public…
Vous devez en priorité :
– Apprendre à caler le tempo à l’oreille (chose chiante mais que je recommande quand même à tous les DJs débutants, car la fonctionnalité « SYNC » n’est pas toujours fiable, et ne vous aide pas à apprendre à mixer correctement).
– Apprendre à lancer vos titres aux bons moments.
– Apprendre à régler les volumes de votre table de mix ou de votre contrôleur USB.
ATTENTION : si vous commencez à mixer vos morceaux (surtout en public), vous risquez de vous laisser prendre au jeu pour un bon moment… 😀
Vous jouez des remixes en live
Enfin, si votre truc c’est de jouer des remixes en live, c’est-à-dire des morceaux déjà existants mais retouchés à votre façon en temps réel et instrument par instrument, vous n’êtes pas obligé de savoir maîtriser les techniques de mix traditionnelles…
Au lieu d’utiliser des decks classiques dans votre logiciel DJ, ou des platines vinyles / CD, vous vous servez des remix decks de Traktor (par exemple), ou encore d’un logiciel de live comme Ableton Live.
Dans tous les cas, vous n’avez pas besoin de savoir caler le tempo car vos patterns (ou boucles / loops de 16 temps) sont parfaitement et automatiquement synchronisés via le logiciel.
Et en ce qui concerne la gestion du volume de chaque piste, vous n’avez presque rien à faire : les boucles étant déjà « normalisées » au même volume avant de vous en servir, vous n’avez qu’à les activer ou les désactiver quand vous les jouez.
Vous pouvez quand même gérer progressivement le volume des remix decks avec des faders si vous le souhaitez, mais c’est complètement facultatif !
Et généralement, vous n’avez pas besoin de toucher aux EQ, car les pistes de vos remix decks sont déjà prévues pour être jouées ensemble sans conflit dans les fréquences.
La plupart des techniques DJ traditionnelles ne s’appliquent donc pas au remix en live 🙂