Lorsque votre compo est terminée, c’est-à-dire que votre arrangement (séquençage) est peaufiné aux petits oignons, et que vous avez exporté (« bouncé ») vos pistes groupées, vous pouvez passer à l’étape du mixage.
Et lorsque le mixage est terminé, que vous l’avez exporté en une piste unique, vous pouvez masteriser votre morceau.
Pour ces deux étapes de finalisation de projet, vous allez devoir « router » vos pistes de différentes façons, afin d’exploiter le potentiel qui vous est offert.
C’est-à-dire que vous allez gérer la façon dont le signal est transmis, envoyé (routé) vers une ou plusieurs autres pistes du mixer.
Voici donc les bases du routage pour le mixage et pour le mastering :
Le routage en mixage :
Dans votre fichier de mixage, vous importez les exports des pistes groupées créées lors de l’étape de l’arrangement.
Je bosse de cette façon (que je vous recommande !) :
– Piste 1 : les kicks
– Piste 2 : les basses
– Piste 3 : les rythmiques
– Piste 4 : les instruments mélodiques
– Piste 5 : les FX
– Piste 6 : les voix
Pour chacun de ces exports, vous attribuez une piste dédiée dans le mixer.
Vous allez alors pouvoir appliquer des traitements individuels pour chacun de ces exports : EQ, compression, reverb…
Vous avez aussi, par défaut, une piste « master » : n’y appliquez aucun traitement et gardez son volume à sa valeur d’origine.
Vous pouvez par contre y mettre un VU-mètre, un analyseur de spectre, ou d’autres outils de « monitoring » de ce genre 😉
Finalement, créez une piste « mixage » qui va servir d’intermédiaire commun entre les pistes des exports, et la piste master.
Cette piste « mixage » vous permet de régler le volume global avant que son signal n’entre dans la piste « master ».
Elle vous permet aussi d’appliquer des traitements éventuels qui devront être communs à toutes les pistes d’exports.
Mais attention dans ce cas-là : n’oubliez pas que traiter le mix dans son ensemble c’est le but du mastering…
Donc évitez de le faire au maximum pendant l’étape du mixage 😉
Le routage se fait donc comme ceci :
Pistes des exports => piste « mixage » => piste « master »
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Le routage en mastering :
Là, c’est plus simple que lors de l’étape du mixage, car vous n’avez qu’un seul export à importer dans votre fichier de mastering !
Créez-lui une piste « mixage » dédiée dans le mixer pour lui attribuer les traitements nécessaires (EQ, compression, stereo enhancer, limiter…).
Puis, routez cette piste « mixage » vers la piste « master », sur laquelle vous n’allez mettre que des outils de monitoring (VU-mètre…), et aucun traitement sonore.
Une fois de plus, ne touchez pas au volume de cette piste « master » : réglez-le via la piste « mixage » 😉
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Pour aller plus loin :
Dans cet article qui s’adresse aux producteurs débutants, je n’ai volontairement exposé qu’un schéma très basique pour le routage, en particulier pour la phase de mixage.
Dans d’autres articles plus avancés, on verra comment aller plus loin en attribuant des pistes dédiées à des reverbs et à des delays, comment router quand on veut appliquer de la compression parallèle, ou encore comment dédoubler des pistes…
Amusez-vous bien 😉