Vous avez peut-être envie de faire presser des disques vinyles en petites quantité, soit avec vos morceaux et / ou ceux de vos potes, soit avec ceux d’autres artistes.
Presser vos vinyles par vous-même ça vous permet de :
– mixer vos propres productions musicales en public, sur votre support favori 🙂
– Faire connaître vos sons, ceux de vos potes ou ceux d’autres artistes en distribuant / vendant vos galettes à petite échelle.
– Démarrer une activité de label avec peu de risques et peu de coûts.
Aujourd’hui on va donc voir comment faire presser vos vinyles par différents moyens, mais avant cela, je vous conseille d’avoir terminé les prérequis dont j’avais déjà parlé…
Pour rappel :
– Vos morceaux doivent être masterisés pour le support vinyle par un pro.
– Les droits de distribution / vente / reproduction doivent être gérés.
– Les designs de la pochette éventuelle et du macaron doivent être terminés.
Quand c’est fait, on peut y aller :
Presser des vinyles à l’unité :
C’est une approche pas très connue, et pourtant c’est carrément génial, car accessible à tout le monde, et donc nickel pour débuter !
Vous pouvez faire presser n’importe quelles productions musicales (des morceaux, mais aussi des sons à scratcher, ou encore des « intros vocales atypiques » comme celles que vous pouvez télécharger dans le Niveau 12 du Dojo).
Comment ça fonctionne :
1/ Vous envoyez vos masters au prestataire par internet : je suis passé par Vinylogue pour presser 7 différents vinyles « ZAT AP », et j’étais satisfait de leur boulot.
2/ Vous indiquez toutes les infos pour le pressage : ordre des morceaux pour la face A et la face B, épaisseur du vinyle (je prenais toujours le plus épais possible), si les morceaux doivent être en 33 ou en 45 tours (vous pouvez graver jusqu’à 12 minutes par face en 33 tours, soit 2 morceaux de 5″30 / face en 33 tours)…
3/ Vous effectuez le paiement de la commande : les tarifs varient peu d’un prestataire à l’autre, et dépendent du nombre d’exemplaires que vous voulez recevoir.
Bien sûr, un vinyle « maison » à l’unité vous coûtera bien plus cher qu’un vinyle pressé en centaines d’exemplaires et géré par un label !
Mais franchement, pouvoir mixer vos tracks sur vinyle en public, c’est carrément BANDANT !!! 😀
Ça n’a (presque) pas de prix quand on est passionné, et vos disques peuvent être beaucoup plus « rentables » que ceux du commerce…
Car en 33 tours, vous aurez potentiellement 4 de vos bébés sur la même galette, donc pas de « gâchis », contrairement aux disques que vous achetez pour lesquels 2 ou 3 des 4 morceaux sont bien… 😉
4/ Vous recevez votre commande, et vous vérifiez que les petits sont propres, sans rayure…
Le rendu audio dépendra énormément du mixage et du mastering que vous aurez fait au préalable.
Le prestataire de pressage ne fait pas ce boulot, il s’occupe juste de graver vos sons sur vinyles !
Lisez et appliquez donc soigneusement ces conseils avant d’envoyer vos masters au prestataire 😉
D’autres prestataires :
Passer par des labels en auto-financement :
Certains labels donnent la possibilité à des artistes peu (ou pas) connus de faire presser leurs tracks sur vinyles, sans que ces artistes ne fassent « vraiment » parti du label…
La contre-partie, c’est que ces vinyles sont produits en auto-financement…
C’est-à-dire que chaque artiste paie une partie des coûts, qui incluent le mastering, le design du macaron, une partie de la distribution et de la promotion du disque…
Ensuite, chaque artiste reçoit une certaine quantité d’exemplaires, qu’il peut alors distribuer / vendre par lui-même (pas évident soit dit au passage).
Exemple :
Le coût total pour presser 300 exemplaires du vinyle est de 600€.
4 artistes posent une track, et mettent chacun 150€.
Ils reçoivent ensuite chacun 50 exemplaires du disque, et les 100 exemplaires restant seront distribués par le label.
En gros, l’idée c’est de se mettre à plusieurs et de profiter du réseau et du savoir-faire d’un label pour optimiser le projet (coûts, distribution, promotion…).
C’est de cette façon que j’ai pu avoir mon premier morceau « Amissa Memoria » (en versus avec mon pote Kalbo) sur le label GaiJin ReKordZ.
Le disque « Gaijin 01 » (que vous pouvez voir ici) a été pressé en 300 exemplaires…
Le MEGA KIFF quand j’ai reçu le colis, j’en avais presque la larme à l’œil !!! 😀
Le pressage « industriel » :
Là, le but est de créer plusieurs centaines d’exemplaires de votre vinyle.
Donc ça s’adresse aux gérants de labels, petits ou gros, car ça commence à partir de 100 exemplaires.
Quelques prestataires :
– 100vinyl.com : 100 exemplaires minimum.
– Vinylium : 300 exemplaires minimum.
– Pressagedisques.com : 300 exemplaires minimum.
– MPO : l’usine ! 🙂