Dans vos compos, inclure des « roulements » d’instruments est une technique très intéressante et facile à mettre en oeuvre.
Ça peut vous servir à faire des variations dans vos patterns (dans vos boucles de 16 temps) de manière plus ou moins marquée.
C’est utile si vous voulez créer une évolution dans l’énergie de vos morceaux (ou de vos live sets), ou encore pour annoncer un changement dans la structure musicale…
Voici donc différents types de roulements d’instruments que vous pouvez développer, suivant une ou plusieurs idées combinées :
Un « roulement d’instrument », c’est quoi ?
Il s’agit de jouer la note du même instrument plusieurs fois de suite, de manière répétitive, dans un court laps de temps (de 1 à 4 mesures de 4 temps généralement).
Le rythme d’origine est donc mis de côté le temps du roulement, car l’instru est joué en « accéléré ».
Les instruments avec lesquels vous pouvez créer des roulements :
– Le kick (grosse caisse) et le tom : c’est un grand classique surtout dans certains styles pour lesquels le kick est primordial, comme le Tribecore, la Hardtek, le Hardcore…
On peut créer un roulement de kick joué en solo pour bien le mettre en avant, ou le jouer sans changer les autres pistes d’instrus.
– Le snare (caisse claire) et le clap : on trouve des roulements de ces instrus dans les styles précédents, mais aussi en Trap, Hip Hop…
– La cymbale : l’effet est moins prononcé que pour un roulement de kick, car cet instrument a souvent moins de « corps », moins de présence.
On peut donc l’utiliser en complément, mais pas en solo 😉
– Le FX : s’il est percussif et « court », vous pouvez lui appliquer des roulements pour jouer avec.
Les roulements d’instruments longs :
Vous pouvez créer un long roulement, par exemple de 16 temps musicaux, afin de casser provisoirement le motif rythmique de base.
Ça fonctionne très bien pour amener vers un changement majeur dans le morceau, comme l’arrivée d’un gros break, ou encore pour faire « monter la pression » avant un drop 😉
Pour ce type de roulement, vous pouvez vous amuser à y inclure des variations ou des techniques comme :
– Des micro-silences de temps en temps.
– Une automation de pitch pour faire monter la tonalité progressivement.
– « Resserrer » plus ou moins les notes, c’est-à-dire les jouer avec un intervalle de plus en plus réduit, ou de moins en moins…
– Jouer le roulement en solo, partiellement ou sur toute sa longueur.
– Ajouter un effet progressif (en automation) sur l’instru roulé, comme un filtre, un cut-off, un gate…
Et vous pouvez bien sûr combiner plusieurs de ces astuces, tant que le résultat reste propre et intéressant 😉
Les roulements d’instruments courts :
Là l’idée c’est de les faire durer uniquement sur 4 temps, c’est-à-dire 1 mesure.
9 fois sur 10, on applique cette technique en fin de pattern, sur la dernière mesure, afin de créer une petite variation avant que le pattern suivant ne commence.
Un petit roulement de kick comme ça en fin de boucle, placé au bon moment, peut tout-à-fait relancer l’intérêt des auditeurs, redonner un coup de boost à l’énergie, ou encore réduire la monotonie d’une boucle un peu trop répétitive…
Amusez-vous bien 😉