Tu es booké pour mixer en public prochainement, et tu comptes dévoiler (secrètement – ou pas – ) ton nouveau morceau fraîchement sorti du four ?
Génial ! 🙂
Seulement voila : tu appréhendes quand même la réaction du public…
… qu’est-ce qui va se passer s’il ne kiff pas ton bébé comme tu l’espères ?
S’il n’accroche pas dessus comme tu le prévois ? :-/
On va voir quelques astuces pour mettre toutes les chances de ton côté, afin que cet événement se passe le mieux possible…
Le problème de l’attache émotionnelle
Ta track, tu y as passé des heures et des heures, entre l’écriture de l’ensemble mélodique, le séquençage des instrus lors de l’arrangement, les finitions, le mixage…
Tu as (j’espère !!!) mis beaucoup d’amour et d’efforts dans sa création…
… et, du coup, c’est tout-à-fait normal que tu sois attaché émotionnellement à ton bébé !
Comme il te tient à cœur de partager ta création avec ton public (tes fans ou les gens qui te découvrent à peine), naturellement, si ça fait un flop, ça risque de te toucher sévèrement ! :-/
Dans le pire des cas, tu serais même assez affecté pour continuer ton set DJ / live avec un goût amer, et une grosse baisse d’énergie…
… ce qui se ressentirait dans ta façon de mixer, et donc sur la qualité de la prestation que tu délivres à ton public… 🙁
Pour tenter de te détacher émotionnellement de la réaction potentielle de ton public concernant ta track, tu peux aborder l’expérience comme un test…
… c’est-à-dire qu’au lieu de te mettre une énorme pression genre c’est LA track sur laquelle tu mises tous tes espoirs (pour te faire connaître par exemple, te faire apprécier de ta fanbase, ou encore pour tenter d’intégrer un label…), tu la considères juste comme un test dont le but est d’obtenir un feedback concret.
Si les gens kiffent : tant mieux ! T’es rassuré, fier de ton travail, et tu peux continuer ton set avec confiance et motivation.
Si les gens ne kiffent pas : c’est OK, ça fait pas plaisir comme tu l’aurais voulu certes, MAIS tu as l’occasion de progresser…
… en gardant l’esprit ouvert à la critique et à l’évolution, tu vas te demander pourquoi les gens n’ont pas bien réagi à ton bébé…
… et comment tu peux tirer parti de ce savoir pour faire mieux dans tes futures productions (exemple : le break était trop long avant que ça pète à nouveau, donc les gens se sont lassé et ont décroché avant le drop) !
Donc, au final, en gardant une approche expérimentale et logique (plutôt qu’émotionnelle uniquement), tu admets que tu as fais un pas en avant dans ton savoir-faire, que l’expérience ait été kiffante ou douloureuse ! 🙂
Jouer ton morceau stratégiquement dans ton set DJ (ou live) :
Tu es malin, donc pour mettre plus de chances de ton côté afin que les gens kiffent ton son, tu vas le jouer au bon moment dans ton set…
… en prenant soin de bien choisir la ou les tracks qui précèdent ton bébé !
– Évite de le lancer au début ou à la toute fin de ton set.
– Attends d’avoir mis ton public en confiance (de l’avoir envoûté) avant de mixer ton morceau.
– Évite de jouer une grosse bombe avant ta track : au contraire, tu peux plutôt jouer une track moins ‘bonne’ juste avant, ou une track dont l’énergie est plus basse par exemples, afin de valoriser ton bébé ! 🙂
– Mixe ta track harmoniquement (comme je l’enseigne dans le cours n°3 de la formation DJ Padawan) pour qu’elle passe crème, sans risque de conflit de tonalité qui froisserait l’oreille de ton public !
La qualité du master
Un dernier truc qui te permet, là encore, d’être dans une approche de test : quand tu as fini le mixage de ta track (je parle du mixage au sens M.A.O. du terme, pas en DJing ! ^^ ), tu peux très bien la masteriser toi-même (même si le rendu n’est pas parfait)…
… tout en sachant que c’est provisoire : cette version du morceau te permet de le jouer en public immédiatement, et donc de le tester, avant que le projet ne soit totalement et définitivement terminé.
Le mastering final pourra être effectué plus tard, et, si c’est nécessaire, il est encore temps pour toi de corriger des aspects du mixage, voire de la compo (bon, à éviter si possible car c’est toujours chiant de revenir en arrière dans le processus de production, sachant que tu dois ensuite repasser en mixage avec la compo mise à jour !! :-/ ).
Pour un mastering final de bonne qualité, je conseille à mes élèves de le déléguer à un ingénieur en studio.
On voit ça ensemble en détails dans la Méthode SHURIKEN, un ‘workflow’ complet qui te permet de créer ton morceau de A à Z, de le mettre en vente sur Deezer, Beatport ou encore Spotify, et d’en faire la promotion sur les réseaux sociaux en seulement 3 mois !
Si devenir producteur autonome et indépendant (et sortir des nouvelles tracks sur une base régulière) t’intéresse, on peut en discuter par téléphone (uniquement si t’es sérieux !)…
… tu peux prendre RDV sur le calendrier dispo sur cette page dès maintenant : https://members.la-guerre-des-potards.com/formation-production-musicale-shuriken
Sur ce, je te souhaite bon courage (et du GROS KIFF !!) pour mixer tes propres compos en public ! :p