Lorsque ta compo est terminée, tu peux passer à l’étape du mixage, avant d’enchaîner sur le mastering…
Une erreur classique lors de cette étape de mixage, c’est de travailler en stéréo dès le début !
Explications :
L’importance de travailler ton mixage en mono :
Je te recommande vivement de bosser ton mixage en mono dès le début, c’est-à-dire dès que tu as importé tes pistes (« stems ») dans un fichier source dédié (que tu sois sur FL Studio, Ableton Live, Cubase… peu importe, le principe reste le même).
Travailler le mixage dans un fichier source dédié et « vierge » distinct du fichier source de la compo permet d’y voir plus clair, et surtout de bosser avec des pistes audio uniquement (alors qu’en compo tu as des audios mais aussi des pistes MIDI)…
… ce qui décharge largement ton CPU (le processeur de ton ordi), et ce qui te permet donc d’aller plus vite ! 😉
Mais pourquoi se mettre en mono ?
Pour résumer : un mixage qui sonne bien en mono sonnera très bien en stéréo…
… mais l’inverse n’est pas forcément vrai !
Car en mono, tous tes sons sont centrés, et donc « regroupés » au même endroit (contrairement en stéréo où ils sont placés plus ou moins à gauche ou à droite).
Quand on est en mono, l’espace sonore n’est pas exploité, c’est donc plus difficile de distinguer les différents instrus les uns des autres !
Pour y parvenir, on peaufine donc leur égalisation, leurs fréquences harmoniques, leur compression… afin que ça sonne bien en mono.
Et seulement ensuite on s’occupe de la spatialisation, ce qui va encore éclaircir le mix ! 🙂
Check ça aussi, c’est du lourd : Les Filtres Low Cut et Low Shelf en Sound Design, Mix et Mastering
Comment gérer la spatialisation en mixage :
Sans rentrer dans les détails, tu peux rendre ton mix plus clair et plus « volumineux » en travaillant sur :
– la panoramique de chaque piste : certains instrus (ou types de fréquences) seront centrés à 0°, alors que d’autres seront plus ou moins dispatchés à droite et à gauche.
– Le volume des pistes : pour mettre en avant certains instrus (leads, kick, bass…), et, au contraire, pour en mettre d’autres en retrait (comme s’ils étaient placés plus loin de l’auditeur sur une scène).
– La reverb : pour créer une impression d’espace, de profondeur, ou d’acoustique particulière (comme le rendu qu’on aurait dans une église).
– Un delay stéréo : pour élargir une piste en envoyant son signal « dry » sur un côté, et son signal « wet » de l’autre.
– La gestion en mid / side processing : pour séparer le canal centré du canal latéral.
On verra ça en détails dans des formations M.A.O. … 😉
Un dernier point concernant le mono :
La stéréo, c’est cool pour jouer sur des sons qui vont s’alterner entre la gauche et la droite, ou pour donner de l’ampleur à une track ou une séquence de live…
Mais il ne faut pas oublier que tout ça, on en profite uniquement que quand on écoute sur un système stéréo (un casque, une chaîne hi-fi…)…
… mais en boîte de nuit, en festival, en teuf, la sono est (dans la plupart des cas) en mono ! :-/
Donc c’est très important d’avoir un son qui sonne parfaitement en mono, et, de manière secondaire, en stéréo !
Quand ton mix (et ton mastering !) est terminé, pense donc bien à le tester en stéréo ET en mono ! 😉
Allez, au boulot ! :p