Si vous vous intéressez au mix harmonique (ce que je vous recommande vivement !), vous vous posez sans doute des questions sur la façon de choisir vos morceaux en fonction de leur tonalité pour vos sets DJ…
Les possibilités sont multiples, vous allez en découvrir plusieurs dans quelques minutes…
Pour info : si vous ne savez pas ce qu’est le mix harmonique, vous risquez d’être un peu perdu (surtout quand on va parler des modulations !).
Pour résumer : il s’agit de connaître la tonalité (la « clé » ou encore la « note fondamentale ») de vos morceaux, pour pouvoir les mixer « harmoniquement », sans conflit de tonalité.
Cela vous donne un mix qui sonne naturel, fluide, propre, harmonieux…
Si vous voulez en savoir plus, vous pouvez lire le livre « Apprendre à Mixer Pour Devenir DJ » dans lequel j’en parle un peu, et surtout suivre le cours n°3 de la formation DJ Padawan qui est dédié à cette thématique.
C’est parti :
Enchaînez des tonalités du même genre :
C’est le plus simple à faire !
Vous pouvez n’enchaîner que des titres mineurs durant tout un set.
C’est facile, car la majorité des titres en musique électronique sont en mineur (bien sûr ça dépend des styles musicaux et des artistes !).
Vous pouvez aussi n’enchaîner que des morceaux majeurs durant tout votre set : c’est facile, mais vous avez probablement moins de tracks potentiellement utilisables !
Vous pouvez très bien vous créer un set composé à 80% de titres en mineur, et à un moment passer sur quelques tracks en majeur pour « égayer » ou varier un peu…
Alternez les genres de tonalités :
– Vous pouvez alterner tous les 5 morceaux ou plus, ce qui donnerait : 5 mineurs puis 5 majeurs puis 5 mineurs…
Exemple : 1A -> 1A -> 2A -> 3A -> 3A -> 3B -> 2B -> 3B -> 4B -> 5B -> 5A -> 5A -> 5A -> 6A – 7A…
Ça reste assez simple, et ça permet de varier les genres de tonalités de temps en temps…
– Vous pouvez aussi faire « 2 par 2 » :
Exemple : 1A -> 1B -> 2B -> 2A -> 3A -> 3B …
Avantage : ça varie régulièrement.
Inconvénient : je trouve ça moins pertinent / cohérent lors d’un set, car justement ça varie trop vite… A vous de voir si ça vous convient 😉
Mixez NON harmoniquement à l’aide des modulations :
Une modulation ça permet de provoquer subitement une hausse (ou une baisse selon votre choix) d’énergie dans votre set DJ (ou dans un live).
Sur un piano, ça reviendrait à passer à 1 ou 2 demi-tons supérieurs (ou inférieurs selon votre choix).
Pour y parvenir, vous devez faire « + 7 » (ou « – 7 ») sur le cercle Camelot Easymix, ou encore : « + 3 » (ou « – 3 »).
Par exemple, si votre titre 1 et en 1A, le suivant sera en 8A (ou en 6A). Il pourrait également être en 4A (ou en 10A).
Du coup, on n’est plus dans du mix harmonique (les tonalités ne sont pas compatibles), ce qui veut dire que pour enchaîner vos morceaux, vous devez être vigilant.
Vous devez éviter les conflits de tonalité en ne mélangeant pas les lignes de basses entre elles, et encore moins tous les instruments « mélodiques » (violons, synthés, piano…) !
Cela limite donc les techniques de mix que vous pouvez appliquer : oubliez les fondus progressifs !
Le plus simple pour une modulation c’est de faire un « cut sec ».
Ou encore, de sortir le titre 1 du mix avec un motor-off, ou un wool-up…
(Ces trois techniques sont détaillées dans le cours n°2 de la formation DJ Padawan).
Vous pouvez aussi mixer vos deux titres sur des parties rythmiques (donc presque « neutres » en terme de tonalité) 😉
Lors de votre set, vous pouvez appliquer une modulation de temps en temps : ça peut vous dépanner s’il vous manque des morceaux dans certaines tonalités 🙂
Vous pouvez aussi envisager d’enchaîner des modulations l’une après l’autre : je n’ai jamais essayé cette approche (techniquement ça devient compliqué), mais ça peut être intéressant à tester.