Ce que vous allez découvrir dans cet article ne va peut-être pas vous plaire, ou peut-être que vous ne serez pas d’accord avec moi…
Car je vais vous partager mon opinion concernant un facteur PRIMORDIAL en DJing, et ma façon de penser va à l’encontre de ce qu’on entend habituellement… :p
Le but n’est pas de chercher à vous convaincre (je n’ai pas du tout la science infuse ! lol ), mais juste de vous faire réfléchir sur un autre point de vue… 🙂
Vous pensez que pour bien mixer en public, pour faire littéralement VIBRER vos auditeurs, il faut les « écouter », et vous adapter à ce qu’il voudraient entendre ?
C’est-à-dire rester attentif à leur comportement, à leurs réactions par rapport à tel ou tel morceau, ou encore choisir vos prochains titres en conséquence pour chercher à leur plaire ?
…
Et bien je pense que non seulement c’est une ERREUR, mais qu’en plus, si vous le faites, vous bridez votre potentiel, vous limitez leur « kiff », et vous « sabotez » votre personnalité musicale…
En fait, ce que je vous dis est valable dans certains cas, c’est-à-dire pour certains types de prestations en DJing (mais pas toutes).
Explications :
Cas n°1 : vous devez écouter votre PUBLIC :
Vous devez écouter votre public pour « satisfaire ses désirs » si :
– vous animez des mariages : car vous êtes payé pour jouer les chansons que les invités veulent entendre.
Vous devez anticiper avant vos prestations ce qui pourrait plaire à toutes ces personnes (jeunes, vieux, fans de rock, fans de Claude François…), sachant que les goûts sont particulièrement variés !
– Vous jouez (gratuitement ou en tant que DJ professionnel) dans un bar ou dans un club : car vous travaillez avec la clientèle de l’établissement.
Et le but de la personne qui vous fait jouer (le patron du bar par exemple) est que sa clientèle passe un bon moment en partie grâce à vos prestations !
C’est particulièrement important si vous êtes résident !
Pour ces types de prestations, des fois vous devez « prendre sur vous », et vous forcer à passer des titres qui ne sont pas forcément vos préférés, juste parce qu’ils sont à la mode…
Ou parce que c’est ce que votre public attend de vous.
Bref, vous ne pouvez pas mixer exactement ce que vous voulez, comme vous le voulez (ce qui ne veut pas dire que ce n’est pas kiffant quand même !).
Votre « leadership » est donc limité, dans le sens où vous n’avez pas le contrôle à 100% du choix de votre musique.
Cas n°2 : vous devez écouter votre INTUITION :
Pour certains types de prestations, vous n’êtes pas obligé de vous adapter à votre public…
Je pense en particulier à des prestations « courtes », genre set d’une heure trente maximum, et pour lesquelles vous savez que votre public attend votre style musical en particulier.
Si vous mixez de la Drum’n’Bass et que vous êtes invité à jouer à une soirée dédiée à ce style musical, vous savez que vous n’aurez pas besoin de vous adapter pour plaire à votre public, puisqu’il est venu là pour vous écouter !
Vous pouvez alors mixer les morceaux qui vous plaisent le plus, même s’ils sont vieux, et vous pouvez créer en avance un set DJ préparé aux petits oignons !
Vous menez la danse à 100% : le but c’est que les gens VOUS SUIVENT, car le leader c’est VOUS…
Il ne s’agit plus juste de leur donner ce qu’ils voudraient, mais d’aller bien plus loin.
En créant un set hyper travaillé en avance, vous pouvez :
– mixer 100% harmoniquement, en connaissant la tonalité de tous vos morceaux en avance.
– Mixer de manière précise et subtile en respectant les structures musicales de vos titres à la mesure prêt !
– Préparer une ou des surprises dans votre set, pour bluffer votre public, ou pour relancer son intérêt.
Vous voyez l’idée ?
Personnellement, je n’ai JAMAIS écouté mon public pour choisir mes prochains morceaux à passer…
Et ça s’est toujours bien passé 🙂
Je fais les trucs à MA façon :
> si ça leur plaît : parfait, on trip ensemble !
> Si ça ne leur plaît pas : c’est pas grave, ils ne sont pas obligé de rester sur le dancefloor…
Je préfère avoir peu de danseurs mais qui kiffent énormément mon set (des gens avec qui j’aurais une forte « connexion »), plutôt que d’avoir beaucoup de personnes devant moi mais qui ne sont pas impliquées, qui ne sont pas en train de danser et de péter un câble (dans le bon sens du terme !) 🙂
Je peux me le permettre car mon style musical (la Hardtek) m’a permis de jouer en free parties et dans des soirées sans contrainte de « clientèle à satisfaire ».
A vous de trouver votre compromis idéal parmi ces deux approches… 😉