Quand on est sur le floor, l’élément central est la source audio, gérée par le DJ (ou le liver, ou un autre type de musicien…).
Du coup, le DJ porte la responsabilité du bon moment que les danseurs attendent de passer, mais, s’il n’assure pas suffisamment, c’est toute sa prestation (et celle des orgas) qui en prend un coup ! :-/
La question de la confiance établie entre un DJ et son public est donc importante, on va voir ça de plus près :
L’importance de pouvoir faire confiance au DJ :
Pour passer un excellent moment sur le dancefloor, il faut pouvoir « se lâcher » !
C’est-à-dire pouvoir s’abandonner le plus possible à la musique, afin de s’en imprégner au mieux.
Pour que ça puisse se faire, il faut qu’il y ait d’autres personnes sur le floor qui soient aussi en train de danser : si ce n’est pas le cas, c’est « compliqué » de kiffer et de tripper tout seul, à cause du regard des autres (même en étant arraché !)…
Donc, le DJ doit arriver à établir cette relation de confiance envers son public, puis il doit la maintenir, la cultiver, afin de garder les danseurs actuels, et d’en fédérer d’autres.
Pour y parvenir, il y a des choses fondamentales à faire (choisir les bons morceaux, appliquer des techniques de mix cohérentes avec le style musical joué, rester attentif aux réactions du public…)…
… et des choses à ne pas faire (décalages tempo, « croûtes » flagrantes perceptibles par le public, tenter des techniques de mix non maîtrisées…).
Suivant le contexte, le public peux vouloir :
– vivre des émotions (de la nostalgie par exemple, surtout dans des événements avec de la musique généraliste, comme lors d’un mariage).
– Etre surpris (pour ça, tu peux créer des mashups ou des remixes originaux et jamais entendus ailleurs, comme on le voit ici).
– Tripper profondément (ça correspond à des styles musicaux progressifs, particulièrement répétitifs, ou « mentaux » comme de la Psytrance, de la Tribe…).
– Se défouler en libérant son énergie (là, on va être sur des styles plus agressifs ou bourrins : Hardcore, Frenchcore, Gabber…).
– …
Bref, si le DJ apporte à son public ce à quoi il s’attend, le public lui accorde sa confiance en retour…
… la « vibe » se créé, se développe, se propage, et la prestation fonctionne. 🙂
Au contraire, si à un moment donné quelque chose « casse » ou freine cette vibe (par exemple une « croûte », c’est-à-dire une transition foirée entre deux morceaux), alors le niveau de confiance envers le DJ peut baisser…
… et, des fois, en tant que danseur, c’est dur de se « remettre dedans » en espérant que le DJ ne refera plus ce genre d’erreur… :-/
Avoir confiance en soi quand on est DJ :
Pour éviter que cette chute de confiance n’apparaisse, il faut assurer du mieux possible aux platines !
Ça passe par avoir confiance en soi : si le DJ n’a pas confiance en lui, ça risque de se faire ressentir par le public, et donc de nuire à la création d’une bonne vibe !
Pour ma part, j’ai toujours eu un souci de confiance en moi avant de mixer en public (j’ai toujours les « miquettes » de me rater, et puis avec mon côté « un peu » perfectionniste, ça aide pas lol)…
… du coup, j’ai pas mal travaillé sur la clé qui nous permet de pallier à ce problème : une excellente préparation en amont ! ^^
La bonne nouvelle c’est que la confiance en soi, ça se construit, et voici quelques pistes qui devraient t’aider :
– Préparer ton set en avance (oulalaaaaa je vois déjà venir l’éternel débat pour ou contre lol) : comme j’en ai souvent parlé, c’est un truc que je fais systématiquement, car, une fois sur scène, tu as LE CHOIX de jouer ton set préparé tel quel, partiellement, OU d’improviser totalement si tu te sens à l’aise !
Alors que si tu ne prépares pas du tout de set, tu n’as PAS LE CHOIX : tu dois improviser sur le moment !
Chacun ses préférences sur la question : il n’y a pas de meilleure approche qu’une autre, chacune ayant ses avantages et inconvénients. 😉
(Après, il existe une troisième approche alternative très intéressante que j’ai découverte en suivant les formations de Damian Rocks dans son cursus intensif sur les techniques DJ…).
– Pense à toujours faire un « soundcheck » AVANT le début de la soirée, pour vérifier que le matériel de mix fonctionne bien, que tu maîtrises ses fonctionnalités et ses réglages…
C’est clairement pas au moment de passer aux platines qu’il faut découvrir comment désactiver ce putain d’echo sur le mixer, ou encore comment régler la pré-écoute au casque (surtout si tu as la « chance » de mixer sur une Xone 92… histoire vécue, plus jamais ça SVP lol) !
– Évite de débarquer aux platines « à froid », et prépare-toi mentalement un peu avant (tu peux visualiser ton set dans ta tête, te voir en train de mixer et d’interagir avec ton public…).
Dans le même ordre d’idée, passe un peu de temps proche de la régie (sans gêner le DJ bien sûr), histoire de t’adapter un peu à l’acoustique ! 😉
– Joue de préférence des tracks que tu connais par cœur : c’est tellement un fondamental que je reviens pas dessus !
– Connais ton public, ses attentes et son « mood » (c’est-à-dire son niveau d’énergie) pour pouvoir adapter ton set en conséquence.
Tu dois tenir compte en particulier du moment auquel tu mixes, suivant la phase de la soirée (warm-up, peak-time, closing… tout ça, on en parle en détails ici…).
Voila, déjà avec tout ça, tu as de quoi bosser ta préparation pour améliorer ta confiance en toi…
… ensuite, c’est ton expérience du terrain qui fera le reste, en rectifiant, petit à petit, les détails à corriger.
Bon courage Guerrier ! 😀