Que tu mixes (sur platines CD, vinyles ou sur logiciel DJ) ou que tu lives (sur Ableton Live ou sur machines), tu as le choix :
– d’improviser ton set de A à Z,
– de tout préparer aux ptits oignons en avance,
– de fonctionner quelque part entre ces deux extrêmes…
Dans les lignes qui suivent, on va survoler différentes possibilités que tu peux envisager, et comment les croiser entre elles :
Improviser en utilisant ton séquenceur :
Pour liver, tu utilises probablement un séquenceur hardware ou software, pour lire et agencer tes différents instrus.
Tu peux donc prévoir une trame de base, un motif simple, puis modifier ce motif en temps réel, pendant que tu joues.
Par exemple, tu peux créer un pattern de kick de base sur 16 temps, avec juste un kick sur chaque temps musical…
… puis, pendant que tu joues, tu peux rajouter une ou des notes de kick pour faire un roulement (notamment en fin de pattern, sur la dernière mesure)…
… ou encore, tu peux retirer des notes de ce kicki, afin de produire un son plus « breaké », pour faire redescendre l’énergie provisoirement…
Ce type de manipulation ne nécessite donc pas d’utiliser un autre matériel que celui que tu utilises déjà pour créer tes séquences : il ne s’agit que de les modifier en live.
En pratiquant de cette manière, tu peux apporter de la variation dans ton set sans avoir à pré-enregistrer trop de séquences en avance…
… mais tu dois, bien sûr, adapter ton organisation afin de pouvoir manipuler tes patterns facilement et rapidement pendant que t’es dans le feu de l’action ! ^^
Composer en live en utilisant des instruments « réels » (ou du matos DJ) :
Une autre approche est de jouer un set DJ ou live comme on le fait habituellement, sauf pour un (ou des) passage spécial…
… pendant lequel tu vas créer du son en temps réel par l’un des moyens suivants :
– jouer des notes sur un clavier MIDI ou un synthé, pour sortir une mélodie par dessus le break (par exemple) d’un morceau ou d’une séquence de live qui tourne en parallèle :
– Jouer des notes d’un instru mélodique (piano, synthé…) ou de percussions (snare, clap, crash…) pré-enregistrées en utilisant un launchpad, un sampler, ou encore des Hot Cues (placés à des moments clés sur la track voulue) :
– Scratcher sur vinyles / CD / jog wheels, et / ou faire du beat juggling :
– Jouer d’un instrument acoustique (guitare, harmonica, trompette…) :
Les inconvénients de la compo en live :
Techniquement, tu peux donc composer en temps réel, et ça peut être très intéressant comme démarche…
Mais, clairement, pour sortir un rendu correct (belle mélodie sans fausse note, rythmique parfaitement adaptée…), c’est bien de maîtriser le solfège (surtout pour pouvoir improviser des mélos en live !)…
… et il faut maîtriser ton matos sur le bout des doigts pour pouvoir composer ultra vite (le public va pas attendre 10 minutes que tu composes la suite de ton set lol)…
D’autre part, tu risques aussi (peut-être ?) d’être limité par les sonorités (samples ou sons synthétisés en live), aussi bien par leur quantité que par leur customisation…
Dernier gros souci si tu veux sortir un son pro : en composant en live, tu ne peux pas peaufiner le rendu en terme de mixage et de mastering comme on peut le faire à tête reposée sur des tracks réalisées en studio…
Et ça, malheureusement, quand on veut sortir un son pro / propre / optimal, c’est important ! :-/
En tout cas, si improviser et / ou composer en live c’est ta vision du son, je t’invite à la développer au maximum !
Ça te fera kiffer, et ça va carrément t’aider à te distinguer des autres artistes ! 🙂