Une des différences notables entre un DJ pro et un débutant (ou entre un producteur pro et un débutant), c’est le degré de finesse avec lequel il travaille.
C’est-à-dire qu’un expert va aller beaucoup (beaucoup) plus loin dans le peaufinage de tout ce qu’il fait qu’un artiste / musicien / ingénieur du son néophyte…
… sauf que, quand on est encore débutant, on ne s’en rend pas forcément compte !
Tout simplement car on ne sait pas ce qu’il est possible de faire :
– on peut ne pas connaître les bons outils (contrôleurs DJ, VST, table de mix pro…),
– on peut ne pas connaître les bonnes techniques (mix harmonique, système de tagging pour classer ses playlists, layering d’instrus…),
– on peut ne pas connaître les bons réglages (la durée idéale pour un delay, le sample rate pour une prod’ de qualité studio, le bon volume d’une plage de fréquence pour faire ressortir l’instru qu’on veut…),
– …
Pour illustrer ça, on va décomposer les différentes approches que peut avoir un débutant, un intermédiaire, et un pro, aussi bien en production musicale qu’en DJing…
Check ça aussi, c’est du lourd : 3 qualités à développer pour déchirer en DJing et en M.A.O.
Les 3 degrés de peaufinage en M.A.O.
1/ NIVEAU DÉBUTANT : jouer un instru brut / sec / simple : une snare (caisse claire) basique par exemple, que tu trouves dans une banque de son (comme mon ARSENAL SOUND BANK que tu peux télécharger gratuitement ici : https://la-guerre-des-potards.com/formation-mao/).
2/ NIVEAU INTERMÉDIAIRE : traiter ton instru avec un effet pertinent : coller une reverb bien réglée (filtrée dans certaines fréquences gênantes, durée du decay optimale, largeur de la pièce ajustée à ton envie…) à ta snare, afin de lui donner un peu plus de présence, et de la rendre moins sèche.
3/ NIVEAU AVANCÉ : travailler ton instru en combinant intelligemment plusieurs traitements pour mieux l’insérer dans le mix : ‘sidechainer’ la reverb de ta snare, compresser et ‘gater’ cette reverb en parallel processing…
Les 3 degrés de peaufinage en DJing
1/ NIVEAU DÉBUTANT : jouer un mix en te basant principalement sur le choix des tracks : en fonction des réactions du public, mixer harmoniquement pour éviter les conflits de tonalité, enchaîner plusieurs morceaux du même artiste pour te faciliter la cohésion du set…
2/ NIVEAU INTERMÉDIAIRE : utiliser des techniques de mix avancées pour améliorer tes transitions : faire un mashup pour ‘teaser’ la prochaine track (tu joues l’a cappella du morceau entrant sur la rythmique du morceau en cours de lecture, j’explique tous les détails sur cette page), appliquer des effets (filter, delay, flanger…) sur la table de mix pour fluidifier la transition…
3/ NIVEAU AVANCÉ : ‘manipuler’ ton public en jouant avec ses émotions : te servir du remix (ou d’un re-edit) d’une track populaire pour bluffer ton public, faire appel aux souvenirs de tes auditeurs en leur passant des titres qui les rendent nostalgiques, mixer des morceaux bien choisis aux bons moments de ton set pour permettre une bonne interaction avec ton public sur scène…
Voila, j’espère que ces éclaircissements (loin d’être exhaustifs, ce sont juste quelques exemples !) vont t’aider à te repérer dans ta progression ! 🙂
Et si tu veux avancer rapidement sur la prochaine étape de ton apprentissage, check nos formations en mix et en M.A.O. ici : https://la-guerre-des-potards.com/tutoriels-dj/
Bon courage Guerrier ! 😉