Vous avez sans doute déjà vu ces termes quelque part dans l’interface de votre logiciel de production musicale, et peut-être que vous ne vous êtes pas penché dessus plus que ça…
Ces paramètres déterminent en partie la qualité audio des sons que vous allez produire, que ce soit pour créer des instrus, des boucles, des morceaux entiers, ou encore des lives.
Le but de ce que vous allez découvrir dans un instant c’est de vous éclairer sur ces paramètres, sans trop rentrer dans les détails.
Vous allez ensuite pouvoir calibrer votre logiciel intelligemment, et une bonne fois pour toutes 😉
Allez c’est parti :
Le sample rate :
En français : la fréquence (ou le taux) d’échantillonnage.
Un son « naturel » comme une voix, le bruit d’une porte qui claque ou encore celui du moteur d’une voiture est un signal continu, c’est une onde.
Mais quand on numérise ces sons « naturels », on les convertit en « 0 » et en « 1 », ce qui donne un signal binaire (contrairement à un signal continu).
C’est-à-dire que pour une durée donnée (par exemple : 1 seconde), on va « traduire » (échantillonner) X fois le son « naturel » en valeur numérique, et cela à intervalles réguliers.
Plus on a d’échantillons (ou « samples » en anglais) à la seconde, plus la fréquence d’échantillonnage est grande, et donc plus la traduction en numérique est précise et fidèle.
=> Un taux d’échantillonnage de 41.000 Hertz (soit 41.000 Hz ou encore 41 Khz) ça veut dire qu’on a 41.000 échantillons par secondes 😉
Les différentes valeurs que vous pouvez trouver sont :
– En dessous de 44.100 Hz : oubliez, c’est de la qualité insuffisante pour faire du son (et même pour juste écouter des MP3) !
– 44.100 Hz = très bonne qualité (CD), suffisant car deux fois la plage de fréquences audibles par l’humain (20 Hz à 20.000 Hz maximum).
– 48.000 Hz = excellente qualité, plus que nécessaire dans la plupart des cas.
– Au dessus de 48.000 Hz = à fuir car ce sont des niveaux de qualité tellement élevés qu’ils n’ont pas d’utilité (sauf cas très particuliers), mais qui, en revanche, consomment beaucoup de ressources processeur (donc ralentissent votre ordi :-/ ).
Le bit depth :
On appelle ça la « résolution » en français : il s’agit de la qualité de l’échantillonnage.
Les échantillons traduits en valeurs numériques chaque seconde peuvent avoir différents niveaux de qualité :
– 16 bit = très bonne qualité (CD), suffisant dans la grande majorité des cas.
– 24 bit = excellente qualité, plus que nécessaire dans la plupart des cas.
– 32 bit = à fuir car inutile (sauf cas particuliers).
Comment je vous recommande de régler ces paramètres :
Les avis des pros divergent sur la « bonne » configuration à adopter, mais ce qui revient souvent c’est que le format CD (44.1 Khz en 16 bit) est déjà d’une très bonne qualité, suffisante dans la grande majorité des cas.
Une autre chose qui revient souvent c’est qu’un bit depth de 32 bit c’est inutile, tout comme une fréquence d’échantillonnage supérieure à 48 Khz (et ça bouffe de la ressource processeur !).
Je parle bien sûr dans le contexte de créer de la musique (sound design / compo / mixage / mastering) pour un support comme le CD ou le vinyle…
C’est différent si vous comptez faire des DVD avec du Dolby Surround…
Après m’être compliqué la tâche en quête de qualité extrême à bosser en 96 KHz / 32 bit (je suis « un peu » perfectionniste lol), je passe maintenant en 24 bit / 48 Khz.
Et bien sûr, je vous recommande de faire de même 🙂
Ca me paraît être le compromis idéal pour s’assurer de toujours avoir une superbe qualité sonore, et en même temps de délester le processeur du PC par rapport à du 32 bit / 96 Khz ^^
Vous pouvez donc mettre à jour votre logiciel de studio virtuel avec ces valeurs (24 bit / 48 Khz), et dormir sur vos deux oreilles 😀