Pour pouvoir ajouter des effets lors de vos mixes (ou de vos lives), vous avez trois possibilités :
– Vous utilisez un logiciel DJ (ou de production musicale comme Ableton Live) qui intègre déjà tout un tas d’effets en natif.
C’est le cas de Traktor, de Virtual DJ, ou encore de Serato DJ…
– Vous mixez (ou livez) sur machines physiques : platines CD ou vinyles (ou sampler, boîtes à rythmes, synthés…) et vous avez une table de mix qui intègre un multi-effets (comme une Pioneer DJM-900 Nexus par exemple).
– Vous utilisez un boîtier d’effets externe.
C’est sur ce dernier cas qu’on va se pencher dans cet article…
Quelques exemples de boîtiers d’effets :
Parmi les plus intéressants, on a :
– Le Korg Kaoss Pad : bonnes performances pour ses effets (150 au total !).
Vous pouvez vous amuser à faire varier les paramètres des effets via l’écran tactile « X / Y ».
Il fait aussi sampler (vous pouvez enregistrer des sons et les relire en boucle) et contrôleur USB !
– Le Korg Mini Kaoss Pad 2S : plus abordable que la version « normale », incluant 100 effets.
Pavé tactile « X / Y », taille réduite donc plus pratique à transporter, il fait aussi sampler.
– Le Pioneer RMX-1000 : l’un des boîtiers les plus avancés du marché !
Il inclue un logiciel d’édition et la possibilité d’enregistrer des échantillons et vos paramètres (via le logiciel Remixbox) sur carte SD.
VU-mètre pour le signal d’entrée et de sortie.
EQ bass / medium / high pour filtrer les effets…
– Le Pioneer RMX-500 : c’est la version plus compacte et moins poussée du RMX-1000.
Comment brancher votre boîtier d’effets :
Vous avez plusieurs façons de câbler votre joujou :
– Relier la sortie Master de votre table de mix vers l’entrée du multi-effets : c’est la moins bonne façon de faire (mais ça peut dépanner), car vos effets vont s’appliquer à l’ensemble du son qui sort de votre mixer !
Si vous êtes en train de mixer deux titres et que vous ne voulez appliquer un echo qu’au titre 1, vous ne pouvez pas 🙁
D’autre part, vous êtes obligé de relier la sortie de votre boîtier d’effets à l’entrée de votre ampli, ce qui vous laisse clairement moins de possibilités en termes de réglages de volume…
– Relier la sortie d’une de vos platines CD ou vinyles à l’entrée du boîtier : c’est faisable mais pas top…
L’avantage c’est que vos effets ne s’appliquent pas à la sortie master, mais uniquement au son qui sort de cette platine.
Le souci c’est que si vous voulez appliquer des effets aux sons qui viennent des deux platines, il vous faut un deuxième boîtier 🙁
– Relier votre boîtier à votre table de mix via les connectiques « Send » et « Return » : c’est le top !
Vous pouvez alors envoyer le signal à partir de chaque piste individuellement (ou plusieurs en même temps) vers le boîtier, puis le signal revient dans la console avec l’effet appliqué.
Le souci c’est que beaucoup de tables de mixage ne sont pas équipées de cette fonctionnalité :-/
Ce que vous pouvez faire avec un mixer qui fonctionne en « Send / return » :
Vous pouvez généralement ajuster « l’intensité » de l’effet sur votre table de mix avec un potard « dry / wet » (ou encore « FX send »).
Sur certains modèles comme la Ecler Nuo 2.0, vous pouvez aussi choisir si l’effet doit être appliqué « avant fader » (« pre »), ou « après fader » (« post »).
-> Pre fader = dès que vous baissez le fader de la voie où est appliqué l’effet, le volume de cet effet baisse aussi en conséquence.
-> Post fader = si vous coupez d’un coup le volume de la voix avec le fader, l’effet continue d’être lu.
Par exemple : vous continuez d’entendre le delay / echo / reverb… jusqu’à ce qu’il se termine, alors que le signal source est coupé.