En production musicale, vous avez différents moyens de créer vos morceaux : en samplant des instrus, en synthétisant des sons avec des générateurs (boîtes à rythmes, synthés modulaires, VST…), en enregistrant des sons de votre environnement…
Et quelque soit l’approche qui vous convient le mieux, je vous recommande vivement de vous créer votre propre banque de sons dès que possible !
L’idée n’est pas d’en faire une hyper complète avec des milliers d’instrus dès le début, mais plutôt de commencer cette démarche, et de la continuer de manière perpétuelle sur le long terme…
Voici pourquoi :
Gagnez du temps pendant vos compositions :
Une des grandes erreurs que j’ai faite pendant (trop) longtemps en M.A.O. a été de créer des instrus sur-mesure à chaque fois pour mes morceaux, et de ne pas les réutiliser de projet en projet…
Du coup, j’ai perdu un temps fou à devoir effectuer le « sound design » (c’est-à-dire à fabriquer mes kicks, FX, snares…) pendant la phase de composition, ce qui fait aussi perdre en spontanéité !
Quand vous composez, c’est-à-dire quand vous faites votre arrangement (que vous séquencez vos boucles d’instruments), vous devez aller le plus vite possible, afin de profiter de votre élan d’inspiration et de créativité du moment 🙂
Et pour cela, vous devriez avoir à votre disposition une banque de sons dans laquelle vous pouvez aller piocher ce dont vous avez besoin, sans avoir à créer ces instrus sur le moment.
Le top dans votre façon de travailler c’est donc de distinguer complètement vos sessions de « sound design » (quand vous créez vos instrus et votre banque de sons) de vos sessions de compo (quand vous séquencez vos instrus).
Les instruments à inclure dans votre banque de sons :
Tous les types de sons ne sont pas à inclure dans votre banque.
Ceux pour lesquels ça fonctionne bien sont :
– Tous les éléments de batterie et d’autres percussions (kicks, snares, cymbales, claps…).
Ces sons sont courts et souvent « neutres » en terme de tonalité (vous obtenez la même sonorité que vous les jouiez en Do#, en Si ou en La…).
– Les FX, c’est-à-dire les différents types de bruitages, qu’ils soient majoritairement dans les basses, dans les moyennes ou dans les hautes fréquences.
– Les voix : speeches, extraits de films, chœurs, chants ou juste des courtes phrases enregistrées au micro.
Ceci est valable en particulier pour des voix provenant d’autres artistes.
Tous les sons que vous ajoutez à votre banque doivent systématiquement être vérifiés en terme de qualité du fichier (exemple : WAVE 16 bits 44100 Hz), et en terme de rendu (pas de bruit de fond, pas de silences inutiles…).
Les instrus à ne PAS inclure dans votre banque de sons :
Certains sons doivent être créés sur-mesure pour chacun de vos morceaux :
– la ligne de basse : car sa note dépend de la tonalité de votre morceau.
Vous pouvez d’ailleurs faire varier cette note de temps en temps, afin de produire un changement majeur dans vos structures musicales.
– La mélodie : car les notes qui la composent dépendent de la tonalité du morceau, des accords choisis…
La mélodie peut être la partie la plus « riche » et la plus sophistiquée d’un titre, car elle intègre différentes notes en une suite bien spécifique.
– La voix : si vous chantez en vous accordant sur la partie instrumentale du morceau.
Je vous invite donc à démarrer votre banque de sons maintenant, et à l’enrichir régulièrement 😉