Dans cet article, quand je parle de « tables de mix pour orchestres« , je fais référence aux consoles de mixage qui sont utilisées en studio ou sur scène, généralement par le sonorisateur, et non pas par un DJ.
Elles comportent 8 voies ou plus, et permettent donc de mélanger et de traiter plus de signaux en entrées que ne le permettent les tables de mix DJ (limitées à maximum 4 voies).
Par exemple, vous pouvez mixer 2 entrées micro (pour des chanteurs) + 1 entrée pour une guitare + 1 entrée pour une basse + 1 entrée pour un synthé…
Ces tables de mix pour orchestres peuvent aussi être utilisées sur scène même s’il ne s’agit pas d’un concert d’un groupe de musique.
Pour ce qui nous intéresse, le DJing, ce type de table de mix pour orchestres peut faire l’intermédiaire entre une (ou plusieurs) tables de mix DJ et la sono (amplis, répartiteurs, processeur…).
Voici en quoi une table de ce genre peut vous être utile quand vous organisez des soirées :
Pouvoir gérer le signal audio indépendamment de la régie DJ :
L’idée, c’est d’envoyer le signal de la sortie Master de la table de mix DJ vers une entrée de la table de mix pour orchestres.
Une fois que les réglages de volumes et de gains sont faits sur les deux mixers, le responsable de la sono peut ajuster le volume de la façade indépendamment de celui qui est fourni en sortie par la régie DJ…
C’est important pour pouvoir conserver une bonne qualité sonore, et pour éviter que du matériel de sono ne soit détérioré, notamment si le DJ pousse ses volumes trop fort !
Si les réglages ont été faits de manière à ce que les VU-mètres de la table de mix DJ ne dépassent pas 0 dB (ce que je vous recommande !) et que le DJ « tape dans le rouge » (par exemple s’il mixe à + 10 dB), le responsable de la sono peut atténuer le signal final qui sera envoyé aux amplis sans demander son avis au DJ !
Pouvoir appliquer des traitements audio particuliers :
Les tables de mix pour orchestres vous permettent de corriger un signal avant qu’il ne soit envoyé vers la suite du système de sono, afin de l’optimiser pour obtenir le meilleur rendu possible en façade.
Les traitements possibles peuvent être :
– la gestion de la panoramique pour chaque voie,
– l’ajout d’un limiteur (afin que le signal ne dépasse jamais un certain seuil) ou d’un compresseur,
– une égalisation précise (sur 31 bandes par exemple),
– l’ajout de reverb ou de delay pour gérer des problématiques d’acoustique,
– …
Ces traitements ne sont pas prévus sur une table de mix DJ, car il ne s’agit pas des mêmes contextes ni des mêmes objectifs !
Pouvoir gérer plusieurs régies DJ en parallèle :
Si vous devez pouvoir vous servir de plusieurs régies DJ au cours de la même soirée, il est vivement recommandé de les faire rentrer vers une table de mix pour orchestres unique !
Car vous n’avez pas envie de débrancher et de rebrancher des platines, des tables de mix DJ et autres à chaque set DJ !
Vous voulez pouvoir passer d’un DJ de la régie A (platines vinyles + mixer Numark) au DJ de la régie B (platines CD + mixer Pioneer) sans avoir à câbler ni décâbler quoi que ce soit, ni en dérangeant qui que ce soit…
En faisant rentrer la régie A dans la voie 1 et la régie B dans la voie 2 de la table de mix pour orchestres, vous pouvez passer de l’un à l’autre facilement, sans aucune interruption, en gérant leur volume séparément… 😉
Pouvoir mixer en cas de défaillance de table de mix DJ :
Mouaif, bon, si vous en arrivez là c’est que vous ne pouvez bien sûr pas faire autrement, car ce n’est pas confortable pour le DJ !
Mieux vaut avoir prévu une table de mix DJ de secours avant votre soirée… 😉