Pour que vos sets DJ accrochent votre public et le fassent vraiment vibrer, vous devez tenir compte, avec le plus grand soin, de la manière dont l’énergie de vos morceaux évolue.
Certains passages vont être très calmes en terme de rythmique par exemple, comme c’est le cas pour l’intro ou les breaks…
D’autres vont être bien plus entraînants et vont davantage inciter les auditeurs à danser…
Et enfin, certains passages vont créer un « manque » auprès du public afin de le stresser un peu, de créer du désir… Cela arrive souvent avant qu’un « drop » (en sortie de break par exemple) arrive avec le retour de la basse réconfortante 🙂
Si vous ne prêtez pas attention à ces différences d’énergie, vous ne pourrez pas en tirer profit à votre avantage.
C’est-à-dire que vous risquez d’annihiler leur intérêt au lieu d’aller « dans le sens de la musique »…
Par exemple, si vous mixez le break du titre 1 avec un passage « normal » (typique du style musical) du titre 2, il y a de grandes chances pour que vous créiez un « conflit » d’énergies.
Alors que si vous mixiez le break du titre 1 avec le break du titre 2, ça passerait déjà beaucoup plus facilement, et ça sonnerait plus naturel, plus fluide et plus « musical » 😉
Voici 5 éléments qui jouent sur l’énergie de vos morceaux et que vous devriez prendre en compte :
Les FX « uplifters » et « downlifters »
Les uplifters (aussi appelés « risers »), ce sont ces espèces d’effets qui durent en général 16 temps musicaux, et qui montent en volume progressivement.
Ils s’étalent sur 1 boucle de 16 temps (des fois 2 boucles), et font un peu « monter la pression » en annonçant quelque chose d’important qui arrive…
Comme l’arrivée d’un nouvel instrument majeur dans le mix, ou encore l’arrivée d’un changement de rythmique (break, drop…)…
Ils peuvent être créés à partir d’une nappe simple et continue, ou bien d’une cymbale crash jouée à l’envers par exemples.
A l’inverse, les FX downlifter sont une baisse d’énergie s’étalant, eux aussi, souvent sur 16 temps.
Il peut s’agir d’une crash jouée sur le 1er temps d’une boucle, ou encore d’une petite « explosion »…
Les longs roulements de kick ou de snare
On retrouve cela souvent en fin de boucle de 16 temps, et ça peut permettre d’attirer l’attention de l’auditeur en variant le motif musical de base.
Ce jeu peut s’étaler sur 1 à 4 mesures, et peut annoncer l’arrivée ou la fin d’un break…
Les longues coupures de basse et/ou de kick
En enlevant du mix des instruments majeurs comme la ligne de basse ou la grosse caisse, on créé un manque pour l’auditeur…
Vous pouvez créer un effet très proche en coupant les basses avec l’EQ de votre table de mix, mais attention à appliquer cette technique sur le bon timing !
Si c’est fait au mauvais moment, ou sur une durée trop longue, ça peut tout casser, et complètement perdre son intérêt !
Les arrivées et les sorties des mélodies
La présence ou l’absence de mélodies peut jouer sur l’énergie du morceau, notamment sur le plan de l’émotion.
Surtout s’il s’agit d’une mélodie reprise d’un titre très connu, ou particulièrement touchante, vibrante pour le public.
Si vous comptez mixer des mélodies, faites-le absolument de manière harmonique !
Sinon vous remplacez leur beauté et leur intérêt par une horrible cacophonie ! 🙁
Pour savoir comment bien vous y prendre pour mixer harmoniquement et y arriver facilement à tous les coups, jetez un œil au cours n°3 de la Formation Padawan qui y est dédié 😉
Les structures musicales qui évoluent
Soyez attentifs aux changements de structures qui arrivent lorsque des instruments sont ajoutés ou enlevés du mix :
– build-ups,
– breakdowns,
– outros allégées,
– drops,
– breaks,
– …
Faites en sorte que les structures des deux morceaux que vous mixez coïncident au même moment, et vous n’aurez pas à « forcer » pour que ça passe bien… 😉