En tant que DJ, vous devez d’abord VOUS faire plaisir avant d’espérer faire plaisir à votre public…
Si vous ne kiffez pas suffisamment votre passion, vous aurez évidemment bien plus de mal à exceller dans ce domaine !
Certains DJs prennent leur pied avec la technique (en scratch par exemple), d’autres avec la capacité de passer d’un morceau à l’autre de façon imperceptible, et d’autres encore en motivant les troupes à danser et à s’amuser (les animateurs de mariages par exemple)…
Suivant votre approche du DJing et votre implication en « contexte professionnel », vous avez plus ou moins la possibilité de ne mixer que des titres que vous aimez beaucoup…
Et cela impacte bien sûr directement sur votre capacité à vous faire plaisir !
Ne jouer uniquement que des morceaux que vous kiffez pleinement peut vous sembler être un idéal difficile – voire impossible – à atteindre, mais voici pourquoi vous devez tenter de vous en rapprocher :
Pour vous motiver et perdurer sur le long terme
Si vous êtes contraint de jouer régulièrement des titres que vous n’aimez pas spécialement, voire pire : que vous détestez, vous allez vous démotiver bien plus facilement !
Ça ne veut pas dire que vous abandonnerez forcément le DJing : vous pouvez aimer votre passion pour d’autres raisons que juste le choix des titres…
Mais vous devrez fournir plus d’efforts, plus d’énergie et de volonté pour « jouer le jeu » d’accepter cette contrainte.
Au contraire, si vous ne vous focalisez que sur ce que vous considérez comme des « bombes », vous serez bien plus apte à vous mettre aux platines les jours où vous n’aurez pas le moral ou la motivation.
C’est-à-dire qu’au lieu de « subir » de mixer et de devoir entendre du son qui vous saoule, vous allez plutôt vous « ré-énergiser », et vous booster ! 🙂
Pour mixer plus finement et plus facilement
En choisissant de ne mixer que ce qui vous plaît vraiment, vous allez connaître vos morceaux par cœur bien plus rapidement et plus facilement.
Car vous pouvez les écouter (et les jouer) tous les jours sans vous en lasser, et ainsi les connaître dans leur plus grande « intimité » ^^
Vous retenez alors bien mieux chacune de leurs subtilités : l’arrivée des breaks et des drops, les « surprises » auxquelles le public ne s’attend pas, les passages vocaux, les parties allégées en instruments et donc faciles à mixer…
Plus vos titres vous « touchent » au niveau émotionnel, et plus vous serez apte à vous en souvenir sans effort 😉
Enchaîner deux titres que vous adorez et que vous connaissez sur le bout des doigts n’a rien à voir avec le fait d’enchaîner deux morceaux « chiants », ou qui ne vous branchent pas plus que ça…
Dans le premier cas, vous savez exactement quoi faire à chaque instant pour passer d’un titre à l’autre de manière imperceptible, originale ou surprenante…
Vous tirez alors profit de chaque particularités présentes dans vos bébés, vous vous amusez à « jongler » avec, voire à les remodeler en live avec des loops, des CUEs, des effets précis…
Dans le second cas, vous n’avez pas vraiment « la foi », et vous vous contentez de passer un morceau après l’autre… Sans plus… :-/
Pour exprimer pleinement votre personnalité musicale
Si vous mixez des morceaux sous prétexte qu’ils sont à la mode en ce moment, parce que quelqu’un du public vous a fait une requête, ou encore parce que c’est typiquement ce qui plaît à la clientèle de l’établissement dans lequel vous vous produisez, vous perdez de votre authenticité…
Bien sûr, il y a des contraintes à respecter si vous êtes DJ professionnel et que vous comptez repartir avec votre chèque de paie…
Vous devez « prendre sur vous » en vous y adaptant, et c’est normal, ça fait parti de votre boulot !
Mais le fait reste le même : vous n’exprimez pas votre personnalité musicale, vos goûts « purs » et uniques, à 100%.
Contrairement aux DJs qui ne jouent que par passion devant un public cohérent avec leur style musical favori…
Et c’est encore plus vrai si ces DJs jouent leurs propres morceaux, ou s’ils sont des producteurs qui font de la performance « live » (avec un logiciel comme Ableton Live et un contrôleur USB comme l’APC 40 de chez Akai par exemple)…
Tout ce qu’ils jouent est donc le fruit de leurs créations personnelles ! 🙂