Que vous composiez des morceaux ou des live sets, vous devez maîtriser les structures musicales, afin de faire évoluer l’énergie de manière intelligente, pertinente, fluide et harmonieuse…
Un « pont » dans un arrangement est un passage intéressant à inclure, presque « obligatoire » (même si, dans l’absolu, il n’y a pas de règle « formelle ») pour obtenir un excellent résultat.
Il aura sa place dans vos compos au même titre que vos breaks, vos intros, vos outros, ou encore vos drops, et cela pour presque tous les styles musicaux !
Voici donc quelques pistes pour composer vos ponts :
Un « pont » dans un arrangement, c’est quoi ?
Un « pont » (« bridge » en anglais) est un passage court (4 ou 8 mesures par exemples) dans un morceau, qui sert à « relier » deux parties (ou thèmes) entre elles.
C’est une sorte de transition qui va faire « sortir » le premier thème, et amener le deuxième, tout en relançant l’intérêt de l’auditeur.
Dans une chanson, un pont fait une petite rupture entre un couplet et un refrain, ce qui redynamise le morceau, et casse la « monotonie ».
C’est-à-dire qu’au lieu d’avoir par exemple couplet 1 => refrain => couplet 2 => refrain => couplet 3…
On va avoir : couplet 1 => refrain => couplet 2 => refrain => PONT => couplet 3…
Dans un pont, il est possible (c’est souvent le cas) de jouer des accords différents de ceux qui sont utilisés dans le reste du morceau, afin d’accentuer la différence.
Un pont est souvent composé d’un passage instrumental (sans voix), et le but est de se démarquer clairement du reste de l’arrangement.
4 techniques pour composer vos ponts dans vos arrangements :
Voici 4 idées à développer à votre façon, et bien sûr en fonction de vos compos :
– Rythmique uniquement : ne jouez que des instrus de percussion, avec ou sans déclinaison / sophistication par rapport à la rythmique du reste du morceau.
Ce genre de passage purement rythmique est utile en DJing pour caler le tempo facilement, pour s’y retrouver dans le morceau, ou encore pour mixer en évitant les conflits de tonalité !
– Solo instrumental : par exemple un solo de mélodie qui peut être déclinée (en rajoutant ou en modifiant quelques notes par exemple).
Attention dans ce cas à bien rester dans la construction d’un pont (qui doit juste faire le lien entre deux parties du morceau), et de ne pas créer un break (qui aurait pour but de faire une pause, de faire « respirer » le morceau) !
– Un passage qui sonne (presque) totalement différent du reste du morceau : afin d’amener de la variété, de casser la monotonie, et d’attirer l’attention des auditeurs, de les surprendre, grâce à des interventions uniques.
Vous pouvez par exemple faire intervenir un ou plusieurs FX qui n’apparaissent nul part ailleurs dans le morceau (il peut s’agir de FX « uplifters » comme ceux que vous pouvez télécharger dans le Pack de Bienvenue).
– Un énorme et long roulement d’instrument (de kick par exemple) : vous pouvez vous amuser à faire varier la « densité » du roulement, à faire évoluer sa tonalité (avec une automation de pitch), ou encore à insérer des micro coupures de temps en temps… 😉
Voila, je vous invite vraiment à tester d’ajouter un pont dans vos compos si vous ne le faites pas déjà !
Ce n’est pas évident à faire au début, mais quand vous aurez compris comment ça fonctionne et quand vous aurez trouvé votre style, ça va enrichir et améliorer vos arrangements!
Au boulot 😉