Les 3 “PALIERS MUSICAUX” en DJing (et en M.A.O.) :


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Récemment, je me suis fait une petite réflexion sur ce que la musique nous apporte, et comment elle nous affecte…

Suivant ce qu’on écoute, ce qu’on mixe ou ce qu’on compose, on va obtenir des “effets”, des ressentis différents, pour nous comme pour notre public.

 

On peut distinguer trois “paliers”, c’est-à-dire trois niveaux d’impact en quelque sorte que la musique a sur nous.

Et plus on monte dans ces paliers, plus la musique a d’impact (positif ou négatif) sur les auditeurs.

Notre but en tant que DJ et / ou producteur c’est de nous rapprocher, de vivre et de partager le troisième palier :

 


djing musique

Palier n°1 : l’audio

Contexte d’écoute :

– à la maison / dans les transports / en écoute de fond,

– avec des écouteurs / un casque / des enceintes de qualité moyenne

– à volume faible ou moyen,

– avec une qualité audio mauvaise ou moyenne (MP3…).

 

Pour ce palier là, pas besoin d’être vraiment attentif à la musique : on peut juste l’entendre plutôt que l’écouter avec attention.

On ne va pas ressentir grand chose, on peut être occupé à faire d’autres trucs pendant qu’on écoute le morceau, et on peut se laisser distraire car ça n’a pas beaucoup d’importance.

C’est par exemple le cas quand vous êtes à l’apéro avec des potes, et que vous passez un set DJ ou un album en musique de fond…

Check ça aussi, c’est du lourd : Le syndrome de l’objet brillant (DJing et M.A.O.)


Palier n°2 : les sensations

Contexte d’écoute :

– en boîte de nuit / teuf / festival / concert / studio / cinéma,

– avec une sono puissante qui génère des sub-bass (avec un ou des caissons de basse), ou avec des enceintes de monitoring + caisson de basse et une bonne acoustique en studio,

– en stéréo / quadriphonie / dolby surround… à fort volume,

– avec une bonne qualité audio (WAVE, vinyle propre, Blue Ray…).

 

Le but de ces situations c’est de vous immerger complètement dans un film quand vous êtes au cinéma, de vous faire danser quand vous êtes en boîte de nuit, ou encore de vous faire ressentir les subtilités d’une oeuvre quand vous êtes en studio.

Les sensations sont apportées par une bonne orchestration des instrus entre eux : il faut que ça sonne bien, que ça soit cohérent, entraînant, fluide, propre, pertinent…

 

Les sous-graves (sub-bass, qui vont de 20 Hz à 80 Hz pour faire simple, à ne pas confondre avec les infrasons inaudibles car en dessous des 20 Hz) vous font vibrer au sens physique du terme 🙂

 

Une autre chose induite par l’effet de groupe quand on est sur un dancefloor : l’ambiance, la “vibe” générée par l’énergie des gens réunis contribue à augmenter nos sensations…

Si vous kiffez la Hardtek ou que vous êtes déjà allé en free party, vous voyez de quoi je parle ^^

 

Enfin, certains sons peuvent vous amener à des sensations particulières, des états de conscience modifiée comme une transe (une forme d’hypnose) en écoutant un beat répétitif (le kick en Psytrance, le tambour d’un chamane…).

Palier n°3 : les émotions

Contexte d’écoute :

– en étant relaxé et concentré sur la musique, et en essayant de ne pas être dérangé (sur un dancefloor, à la maison…),

– avec une sono de qualité, des enceintes de monitoring, ou un bon casque,

– à volume assez fort pour masquer des bruits de fond éventuels,

– avec une bonne qualité audio (WAVE, vinyle propre, CD…),

 

Là, c’est un peu le niveau “ultime” en musique, car les émotions vont vous toucher (ou toucher votre public) avec un impact très fort !

Faire passer des émotions en musique (dans vos sets DJ et dans vos compos) c’est ce qui différencie un bon morceau d’une véritable oeuvre d’art 🙂

 

Elles peuvent être positives (joie, inspiration, relaxation…) ou négatives (tristesse, stress, dépression…).

Les émotions sont souvent apportées en bonne partie par l’ensemble mélodique (tonalité mineure ou majeure, choix des accords, des notes jouées…) et / ou des voix : sens des paroles chantées, “corps” des chœurs…

 

Prenons en exemple deux merveilles en terme d’émotions engendrées opposées :

1/ Le Boléro de Ravel : une énergie “inspirante”, positive, qui vous élève en quelque sorte, et vous motive…

 

2/ Lux Aeterna de Clint Mansell : une énergie triste, désespérée, qui vous déprime, vous abaisse presque…

Vous connaissez sans doute cette musique qui a été utilisée dans le film Requiem for a dream, et qui a été reprise et déclinée de nombreuses fois, dans presque tous les styles musicaux…

 

Et ça nous amène au dernier point concernant les émotions : les associations…

Ça vous est sûrement déjà arrivé d’associer une émotion à une musique, à une mélodie particulière, car elle vous rappelle un souvenir…

Si vous avez vu Requiem for a dream et que vous entendez juste quelques notes de la mélodie, tout de suite vous êtes replongé dans l’émotion du film…

Et ça, c’est un excellent moyen de créer des émotions volontairement dans vos morceaux ! 😉

 

Conclusion : si c’est bien fait, les émotions vont faire “vibrer votre âme” (ou celle de votre public), et ça peut engendrer des réactions fortes et mémorables !

C’est tout ce que je vous souhaite de vivre et de partager 😉